Claude Autant-Lara, ou Claude Autant, est un réalisateur français, né le 5 août 1901 à Luzarches (Val-d'Oise) et mort le 5 février 2000 à Antibes (Alpes-Maritimes).
Il a connu le succès avant (Fric-frac) et pendant l'Occupation, avec Douce puis après la Seconde Guerre mondiale avec notamment l'adaptation du roman de Raymond Radiguet, Le Diable au corps (1947), puis L'Auberge rouge, Le blé en herbe, Le Rouge et le Noir (adaptation du roman de Stendhal) ou La Traversée de Paris. À partir des années 1960, son cinéma rencontre moins de succès. Président du Syndicat des techniciens de 1948 à 1954 puis de la Fédération nationale du spectacle CGT (syndicat proche des communistes) jusqu'en 1963, il se rapproche du Front national dans les années 1980.
Fils de l'architecte Édouard Autant et de la comédienne Louise Lara, sociétaire de la Comédie-Française où elle avait été engagée après un premier prix de comédie au Concours du Conservatoire, Claude Autant-Lara suit sa scolarité au lycée Janson-de-Sailly et découvre rapidement le cinéma, une véritable révélation.
Renvoyé du lycée en 1915, il part en Angleterre dans un collège à la discipline sévère et revient pour s'inscrire à l’École des arts décoratifs où il se lie d'amitié avec le futur comédien Julien Carette ainsi qu'avec Jean Dorville. Son diplôme en poche, il commence à travailler dans un atelier de sculpture puis il est engagé par Marcel L'Herbier comme décorateur d'abord pour une pièce de théâtre, puis en 1920 comme assistant-réalisateur et décorateur pour le film L'Homme du large d'après Honoré de Balzac. En 1923, L'Herbier produit le premier court-métrage d'Autant-Lara, Faits-divers, dans lequel ce dernier dirige sa mère. La collaboration entre les deux hommes durera jusqu'en 1926. Cette année-là, Autant-Lara dessine les décors de Nana de Jean Renoir d'après Émile Zola. Il devient ensuite assistant–réalisateur de René Clair.
Grand admirateur de Georges Méliès et fasciné par les nouvelles techniques, il tourne en 1929 son second film Construire un feu, d’après Jack London, en utilisant le procédé d'anamorphose de l'hypergonar, qui sera connu plus tard sous le nom de CinemaScope. C'est un échec. Déçu et criblé de dettes, il s'embarque pour les États-Unis, où il réalise les versions françaises de films américains, notamment de Buster Keaton et de Douglas Fairbanks Jr. Il fréquente alors des Européens exilés comme lui, parmi lesquels Françoise Rosay et Luis Buñuel. Mais l'ambiance de travail et le style de vie américain ne conviennent pas à Autant-Lara qui décide deux ans plus tard de revenir en France.
Il réalise en 1932 des courts métrages d’après Georges Courteline. En 1933, il signe son premier long-métrage, Ciboulette, adaptation excentrique de la célèbre opérette de Reynaldo Hahn mise en dialogue par Jacques Prévert. Encore un échec. Il survit en travaillant pour Maurice Lehmann puis fait à nouveau parler de lui avec Le Mariage de Chiffon, en 1941, avec Odette Joyeux dans le rôle principal. Le bon accueil du film l'encourage à poursuivre. Il dirige à nouveau la comédienne dans Lettres d'amour en 1941, et l'année suivante dans Douce, considéré comme le premier film où il donne libre cours à son humour noir. ...
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